LE SIÈGE D'ALÉSIA. (source La Documentation par l'image, 1953) J'observe la gravure: Où se trouve située Alésia? En quoi consistaient les travaux de César? Décris le costume des légionnaires romains qu'on aperçoit à droite de la gravure. Je cherche à étendre mes connaissances. - Les fortifications de César sont vues de la Montagne de Flavigny. Au fond le camp retranché d'Alésia. Le bourg est à flanc de colline. Au centre, à gauche le camp de César et sa tente personnelle. Alésia (Alise, dans la Côte d'or) assise sur leplateau d'une colline escarpée, passait pour une des fortes places de la Gaule. Vercingétorix y traça un camp pour son armée qui comptait encore 80.000 fantassins et 10.000 cavaliers. César conçut l'audacieuse pensée de terminer d'un coup la guerre en assiégeant à la fois la ville et l'armée. Alors commencèrent de prodigieux travaux. D'abord un fossé de 20 pieds de large sur 11.000 pas de développement; derrière celui-là, un second fossé de 15 pieds de profondeur; puis un troisième, dans lequel il jeta une rivière. Le dernier bordait une terrasse de 12 pieds de haut, surmontée de créneaux, palissadée sur tout son pourtour de troncs d'arbres fourchus et flanquée de tours à 80 pieds de distance l'une de l'autre. En avant des fossés, il plaça 5 rangées de chevaux de frise, 8 lignes de pieux enfoncés en terre et dont la pointe était cachée sous les branchages; plus près encore du camp ennemi, il sema des chausse-trapes armées d'aiguillons acérés. Tous ces ouvrages furent répétés du côté de la campagne, où la contre-vallation avait un circuit de 16 milles. Cinq semaines et moins de 60.000 hommes suffirent à cette tâche. Cependant les jours s'écoulaient, nul secours ne paraissait et les vivres manquaient dans Alésia. Enfin les secours promis arrivent: du haut des murs, Vercingétorix voit avec joie se déployer sur les hauteurs qui enveloppent la plaine et le camp de César, 250.000 guerriers. Toute la Gaule s'était levée pour le combat suprême. Mais cette multitude indisciplinée vint se briser contre l'inexpugnable rempart dont César avait couvert ses légions. Après avoir supporté plusieurs assauts inutiles, il attaqua lui-même, repoussa les Gaulois sur les hauteurs d'où ils étaient descendus, les y suivit et jeta dans leurs rangs une terreur panique qui dispersa cette multitude. La Gaule cette fois était bien vaincue et pour toujours. (D'après CESAR, Guerre des Gaules).